mercredi 20 février 2008

Revue de Presse






PUTEAUX
Joëlle Ceccaldi-Raynaud: 
«On a tous des histoires de famille...»
Propos recueillis par Florence Hubin | Le Parisien | 20.02.2008 | 07h00


Vous présentez une liste renouvelée où apparaît votre fils. Il s’intéresse aussi à la politique ? 
Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Sur 43 conseillers, il y a une vingtaine de nouvelles têtes. Dans notre ville, où tous les conseillers ont été d’une fidélité exemplaire, cela n’a pas été facile de faire des choix. Mon fils est sur la liste, je ne le cache pas. Il est né à Puteaux, il a sa carte à l’UMP, il est assistant parlementaire de Jean-Pierre Fourcade (NDLR : sénateur UMP des Hauts-de-Seine et candidat à Boulogne-Billancourt) , il est étudiant et prépare un master en économie. Il est jeune, dynamique, il a beaucoup à nous apporter et a toute sa place sur la liste.


Les querelles avec votre père, Charles Ceccaldi, troublent vos électeurs…Les Putéoliens en ont marre de ce remue-ménage. Nous avons tout donné de nous-même pour cette ville. Tout cela prend des proportions… Ce qui m’envahit, c’est beaucoup de tristesse. 
Je ne sais pas ce qui s’est passé. C’est mon père et je l’aime quoi qu’il arrive et quoi qu’il dise. En 2001, il a écrit une lettre aux Putéoliens en disant qu’il ne finirait pas son mandat. 
En avril 2004, j’étais son premier adjoint, il a démissionné et il est venu me chercher.


Votre père affirme qu’il vous a demandé de le remplacer parce qu’il était très malade. Lui avez-vous pris sa place ? 
Il n’a été hospitalisé que sept mois plus tard, en novembre 2004. En avril, à moins que ce soit en mai, nous sommes allés faire du vélo sur l’île de Ré. Il n’était pas malade à ce moment-là. Et pendant sa maladie, je l’ai soigné jour et nuit. Vous savez, on a vécu des moments très durs : j’ai perdu mon frère, ma mère… C’est le seul membre de ma famille qui me reste.


S’il vous demandait une place sur votre liste, comment réagiriez-vous ?
Chaque chose en son temps. Comme dit Albert Camus : « Ce qui compte, c’est d’être vrai et alors tout s’y inscrit, l’humanité et la simplicité. » Etre vrai avec le respect dû aux personnes. J’ai ouï-dire que mon père veut mettre sur son site Internet une photo de lui et de ma mère. On n’a pas le droit d’aller chercher les morts pour faire de la politique. On a tous des histoires de famille plus ou moins malheureuses, mais on peut régler ça entre quatre murs. Je trouve ça détestable, pitoyable. Malgré tout, je pars sereine et confiante.

Aucun commentaire: